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les exabusations d'Euphrosyne
16 septembre 2013

Unchain my heart

Comme vous le savez, je travaille depuis 18 mois avec ma thérapeute. 18 mois. Cela paraît énorme quand je le dis, et si peu de temps à la fois. 
Pendant quelques uns de ces 18 mois, Marie m'avait demandé de rejoindre le groupe continu qu'elle animait avec son mari, thérapeute également. Au début terrorisée, j'ai fini par accepter d'y aller. 

L'expérience a été rude pour moi; faire partie d'un groupe (familial, amical, professionnel..) m'est toujours difficile. Cela étant dit, j'ai rencontré des superbes personnes lors de cette expérience. Pierre, (le mari de ma thérapeute) s'est avéré être une rencontre cruciale pour moi, même si j'étais à la fois fascinée, terrorisée et curieuse en ce qui le concernait (mon rapport aux hommes en âge d'être mon père est un vaste sujet, que j'aborderais, ou pas, plus tard)

Dans ce groupe, j'ai fait la connaissance d'une jeune femme assez étonnante, et, contre l'avis de Marie, suis devenue amie avec elle dans la vraie vie. Marie ne nous a jamais interdit de nous voir mais m'avait mise en garde sur les limites de notre amitié compte tenu de notre rencontre au sein du groupe. 
je ne l'ai, bien sur pas écoutée et me suis aperçue au fil des mois que la réalité était là. Mon amitié avec Sidonie s'est avérée être un TRES mauvais choix. 

Au début je a trouvais mignonnette avec son petit coté femme/enfant. Il est vrai qu'elle m'a vampirisée de suite en me prenant pour sa thérapeute de substitution et en m'appellant systématiquement en l'absence de Marie. Moi, evidemment, je ne sais pas dire non. Alors pendant des mois, j'ai vécu au rythme de ses appels téléphoniques et de ses plaintes répétées sur ses soucis perso, alors que j'avais les meins et qu'elle ne respectais pas mes limites . C'est de ma faute, je l'ai laissé faire. 

Il y a 2 mois de cela, elle a mis en danger ma relation à Marie, et a, à mon sens, a fait du mal à quelqu'un d'autre alors qu'il ne le méritait pas. C'est à ce moment que j'ai eu le declic. De celui qui dit, il faut absolument s'éloigner d'elle. 
Je n'ai volontairement pas parlé de cet incident à Marie. Sidonie si, je m'en doutais un peu. Mais la semaine dernière, quand Marie m'en a parlé, j'ai ressenti une tension entre elle et moi. L'excuse que je m'étais trouvée pour ne pas lui en parler était que je ne voulais pas que Sidonie, qui prend suffisamment de place comme ça, vienne en plus occuper l'espace dans la séance, mais je crois qu'en réalité je ne voulais pas décevoir Marie. J'avais certainement peur de sa réaction. Son regard a pris énormément d'importance et je supporterais mal qu'elle m'en veuille ou soit en colère contre moi. Et à ce moment là, je me suis sentie comme une enfant qui allait se faire gronder pour avoir fait une bêtise. C'est tellement idiot! 

C'est la partie qui me déplait le plus dans mon travail thérapeutique, cette regression perpetuelle. 

En cela, mon travail avec Marie devient compliqué. Je suis à la fois prisonnière de mon lien avec elle et suis en train de vivre un déchirement comme je ne me souviens pas d'avoir vécu avant, et, en même temps, ce lien affectif est si fort qu'il en est presque paralysant. 

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